peche d hiver

Amoureux de la pêche depuis toujours, je suis passé par un grand nombre de techniques avant de m'intéresser aux techniques carpistes modernes. Le déclic s'est produit alors que je pêchais un poste à brochets au leurre : mon poisson nageur a subit une attaque fulgurante et j'ai dû combattre vingt minutes pour finalement sortir... une magnifique carpe commune de 6 kg !
J'ai été fasciné par la combativité de poisson merveilleux auquel je consacre désormais mon temps libre.
j'apprécie le fait de partager mes expériences. Curieux et perfectionniste, j'essaie toujours d'aller au fond des choses, d'essayer des techniques et d'innover, en me faisant un point d'honneur de ne rien cacher. C'est, à mon sens, au fil des échanges que nous faisons avancer notre discipline et que nous encourageons les passions.

Appâts préférés : bouillettes et maïs doux par patrice maarabitchaTout l'attrait de la pêche de la carpe réside dans les stratégies d'adaptation aux conditions rencontrées au fil des lieux de pêche, des comportements des poissons et des saisons.
En hiver, l'eau plus froide et le métabolisme des carpes qui en découle pousse inévitablement le carpiste à se poser la question des appâts les plus adaptés.
Avant de s'avancer plus loin sur ce sujet, il convient de mesurer l'impact de l'eau froide (<10°C). A cette température, les enzymes digestives de nos cyprins sont beaucoup moins actives et nous entrons dans le processus suivant : la digestion est plus lente, donc l'énergie générée est moindre, donc les déplacements et la recherche de nourriture sont moindres, donc les chances de prendre du poisson sont moindres !
Nous devons donc nous formaliser de ces nouveaux paramètres : les poissons se déplacent peu (moins, en tous les cas) et ils se nourrissent moins (ils sont parfois actifs seulement 1 ou 2 par jour !).
Pour espérer réussir, il est donc capital de localiser précisément le poisson et de proposer des appâts adaptés.
Penchons-nous donc sur les appâts : ils doivent avoir deux caratéristiques principales :
- Etre digestes
- Etre facilement détectables
Et à l'heure actuelle, les industriels proposant des bouillettes "ready made" ne distinguent pas ni n'adaptent leurs recettes en fonction des saisons !
Cette distinction et cette adaptation sera donc plus facile à mettre en oeuvre pour ceux qui confectionnent leur bouillettes.
Ils pourront ainsi agir sur :
- La digestibilité en incorporant des produits tels que les acides aminés, éviter les farines de poissons et préférer les ingrédients d'origine végétale (soja, maïs, lupin)
- L'attractivité en incorporant des attractifs sur bases éthyliques (qui ne figent pas comme certains sucres), en surdosant légèrement les additifs ou en jouant sur une plus forte granulométrie (l'hiver est la saison des birdfoods !)
A cela, il convient d'ajouter que ceux qui font le choix de confectionner leurs appâts pourront aussi interagir sur la cuisson (moins longue pour des appâts destinés à l'eau froide) et sur le séchage (lui aussi moins long).
Enfin, pour parler des bouillettes du commerce, il est tout de même possible de les adapter aux conditions hivernales en utilisant des nappages (eau + arôme + sweetner). Les bouillettes Kévin Nash sont loin d'être les plus mauvais appâts "prêts à l'emploi". Comme les bouillettes Rod Hutchinson, elles sont relativement molles (le temps de séchage est court) et la quantité de conservateurs et colorants reste raisonnable : elles sont assez bien adaptées aux pêches hivernales.
Pour finir, sachez que la bouillette n'est pas le seul appât susceptible de prendre des carpes en hiver : les graines, et principalement le maïs doux sont aussi très efficaces ! Et l'hiver, les petits poissons blancs à même de vous gêner sont beaucoup moins actifs...