Dandiner l'action de peche

Lorsqu'on bascule l'anse du pick-up,le train de leurrres lestés par sa cuiller est vite entrainé vers le fond.
A moins de posséder à bord le minimum de l'electronique marinière,à savoir un sondeur,on assure le dévidage du fil à la main et en ralentissant la bobine,jusqu'au <toc> d'arrivée,puis on relève franchement la ligne dés le contact avec le fond.
En deux ou trois tours de manivelle,elle est remontée un peu au-dessus,loin d'un éventuel point d'accrochage (rocher ou épave),mais à la dandine,n'importe quel pecheur,si talentueux soit-il,prend le risque de perdre de la <ferraille> il faut animer la ligne en lui faisant jouer l'ascenceur.On abaiise la canne,la ligne plonge.On la relève,la mitraillette remonte en vibrant par cet ample mouvement qui la tire vers le haut...
puis on la laisse redescendre.
En tourbillonnant,la cuiller ondule émet des effets attractifs,tandis que les leurres souples évoluent en parfaite synchronisation.
Ce mouvement n'exige vraiment aucune régularité.Le geste peut meme varier par des mouvements latéraux de la canne qui entrainent la ligne plus obliquement.
Par ses déplacements en dent de scie du bas vers le haut puis,plus à l'écart,le train de leurres semble alors fuir vers un autre secteur.
Lors des tirers et relachers,des amplitudes plus méthodiques permettent un quadrillage de l'espace.
Les poissons que l'on peche
La peche en dérive est réellement la peche de toutes les rencontres.En effet,on ne se contente pas de survoler les habitats comme les socles rocheux,les épaves ou les poissons sont plutot sédentarisés.
Le bateau effectur un déplacement plus important,au-delà des sites conventionnels,comme toutes sortes de poissons qui cherchent sa nourriture véhiculée par le flot et le courant de marée.
En tete,viennent les bars qui se déplacent en vrais meutes.Le long des plages,on les devine parfois à leurs dorsales qui emergent à peine dans le crète des vagues.
En pleine eau,ils sont trahis par les oiseaux dont les chasses répétées les signalent aux pecheurs.Les lieus jaunes,qui sont aussi trés grégaires ont des comportements semblables et,pechant sur une épave,il n'est pas exceptionnel de remonter une mitraillette garnie de trois ou quatre trés beaux poissons ayant attaqués simultanément.
Avec les maquereaux et saurels,le cas est trés habituel et il n'est pas glorieux d'en faire des quantités abusives que l'on ne consomme pas toujours!
Par mer calme,la grosse orphie est souvent recherchée avec une simple cuiller ondulante en bout de ligne.
La parfaite connaissance des lieux ou s'éxerce la dandinette en dérive reste un atout précieux,car on doit sans cesse adapter la ligne à la profondeur ou l'on peche.
Pourtant,à racler presque les cailloux ou les fonds sablo-vaseux;on s'offre parfois des prises étonnantes.
A la manière des pecheurs scandinaves,on pratique la dandine lourde à la saison froide.C'est en animant de lourdes cuillers de 400g et plus que l'on recherche les grosses morues évoluant trés prés du fond.